Les mots dits préviennent l’angoisse
Canicules, incendies, inondations…, décompte de la mortalité… inquiétudes que les grands ados, les adultes mesurent à chaque JT… Ils ont les mots, le décodage des scientifiques, les rationalisations, mentalisations… autour d’eux. Les enfants épongent les inquiétudes ambiantes, font le plein d’inquiétudes qui ambiancent leurs foyers.
Ils stockent des émotions qui ne se relient pas à de la pensée. L’abus d’inquiétudes, sans lien avec leurs origines, devient angoisse, sans conscientisation du phénomène et sans communication adaptée. Ils ingèrent, ils ne le savent pas, ils en avait déjà fait le plein avec le covid. Une force limitante s’installe durablement. Nous, parents, éducateurs, enseignants, devons aller au-devant d’eux, avec les bons mots, pour freiner ce processus morbide dont nous n’avons pour l’instant que de, faibles signes d’alerte. Sans cela, ils aborderont un réel difficile, englués de ces angoisses dont ils n’ont rien à dire. Leur adolescence s’exprimera dans une caisse de résonance que nous ne comprendrons pas, et nous serons en difficulté pour contenir l’expression d’un inconfort qu’ils n’identifient pas. L’école sera aux premières loges. La voilà première ligne pour prévenir de troubles de la santé mentale. Elle est le premier espace social hors de la famille qui peut apporter des réponses préventives et soignantes. Pour cela, les acteurs de santé mentale et les PMS doivent venir au secours des enseignants qui seront confrontés à des questions sur lesquelles l’école normale ne les a pas préparé. En cercle de parole, accueillir et contenir les émotions indicibles deviendra un moment important si les enseignants sont soutenus dans cette démarche d’écoute salvatrice. L.F.