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« burnout » Symptôme de l’institution… de la quête de performance

« Tout échec social est d’abord perçu comme un échec individuel ». David Van Reybrouck. 

Les mécanismes institutionnels y conduisent. Une forme de mécanisme de défense de l’institution en peine dans la réalisation de sa mission. Les collaborateurs en perdent le sens et pourraient choir dans la falaise du #burnout.

Le burnout nous est présenté comme un diagnostic. Ce faisant, les soignants aident la personne à gratter la terre de l’intrapsychique. Et voilà une charge supplémentaire qui pèse sur l’âme de la personne. Si nous sommes d’accord sur cette idée que la perte de sens en est à l’origine, pourquoi ne pas orienter les actions de soins sur le contexte… et, si besoin, plus tard se lancer dans une tentative d’éclairer la personne par un regard sur sa construction psychique. 

Un processus d’aide qui fait perdurer la « machine » * destructrice qui nécessiterait d’être modifiée, abandonnée…

La culture d’équipe, sera favorable ou pas à l’exercice d’une éthique de la tiercéité. Cet indispensable rencontre dans l’équipe qui protège le public des résonances, transferts auto-référencement…. et les équipiers et qui agit, si elle y est encourragée, sur l’institution.

Deux dimensions institutionnelles qui se font écho, qui, si elles sont négligées, conduisent la personne à participer à ce qui la blesse. Une mise à l’épreuve de soi…qui ferait oublier le regard sur la « Machine » toxique, dans cette configuration, la quête de l’accomplissement de soi conduit à une obéissance usante.

Cela aboutit à une mésestime de soi… Il faudra se réveiller avec l’aide d’un thérapeute individuel et d’un superviseur d’équipe pour faire la lecture des dysfonctionnements de la « machine ».

 L’accomplissement de soi doit donc être une tâche prioritaire de l’institution et des collaborateurs. Comme par phénomène de cascade c’est de là que se spécialisera la relation d’aide et de soin dans le respect des intervenats et du public.

« Moi, d’abord »… est le positionnement de l’équipe et de son institution qui autorisera, par la suite, de parler des personnes que nous avons mission d’aider. Une éthique du soin qui n’autorise les interventions que si le service et ses collaborateurs se portent bien.

Le soutien de la superstructure est indispensable pour que cette priorité précède les actions de la mission dont la relation d’aide est à l’avant-plan. La superstructure doit en priorité faire le point sur la managérisation qu’elle exerce ou laisse s’exercer par des cadres qui trop souvent sont chutte sous leurs seuil d’incompétence parceque élévés au delà leurs compétences (Principe de Peeter). Ils sont les premiers à avoir besoin de ce regard bienveillant et structrant. Sans cela ils prennent le chemin du burnout et y conduisent leurs collaborateurs. 

Les secteurs concernés sont subsidiés par différents niveaux de pouvoirs gérés par des politiques ultra libérales. L’état de la situation actuelle, avec son lot de défections chez les intervenants, ne semble pas encore suffisamment critique… et pourtant… mes activités m’amènent à avoir connaissances de drames épouvantables tant chez les professionnels qu’au sein du public. Si éthique et politique ne s’harmonisent pas, la clinique restera en deçà des besoins de la population. L.F.

* Faute de travail sur elle même, avec ses collaborateurs, le service, l’institution, à son insu, s’emballe, ne se regarde plus…et devient « machine ».

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