« Il n’y a pas eu autant de guerres, partout dans le monde, depuis la seconde guerre mondiale ». Est-ce parce qu’elles créent de l’économie, qu’elles enrichissent, parce qu’elles conduisent l’humanité vers « son destin », la #suicidarité évoquée par Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, parce qu’elles nous distraient des horreurs environnementales et climatiques que nous créons, …. ?
L’escalade dans l’horreur, les images « sensationnelles » qui tournent en boucle, les justifications « pseudos rationnelles » clivantes, les riches plus riches, les pauvres plus pauvres, le sud qui envie le nord, le nord qui exploite le sud, les effets collatéraux maquillés jusqu’à les banaliser…
Les #enfants premières victimes, la #pédopsy qui ne désemplit pas, les soignants qui s’en vont…
Les politiques qui se cachent derrière les scientifiques, les élus qui ne représentent plus, qui se décrédibilisent, les extrêmes qui font le plein de voix, des propos aux allures idéologiques qui occupent l’avant-scène, les nouvelles participations qui s’essoufflent…
Accélération, fuite en avant de la modernité, dit Hartmut Rosa, comme si l’histoire ne contrôlait plus rien, un autre versant de l’anthropocène, la machine s’affole… géopolitique et climat génèrent une atmosphère anxiogène, peu respirable.
Ce fond anxieux s’incruste, insidieusement, signe que nous nous défendons si nous l’écoutons… mais on nous oriente vers des soins qui étouffent, éteignent l’angoisse à coup de psy… et nous gérons en coupant les fils des témoins de notre tableau de bord.
L’école, assignée à produire du même, par ces mêmes qui coupent les fils, n’est pas encore ce lieu de construction du monde nouveau qu’on nous faisait miroiter durant la crise covid.
Par phénomène d’homéostasie, ce glissement non-conscient de renoncer au changement, nous n’écoutons pas les rebelles, qui se discréditent, hélas, tout seuls. Nous savons tous qu’il faudrait faire de la politique autrement, les ornières sont profondes.
Renoncer est notre cancer, réagir, notre espérance, est sans doute notre salut, à porter et partager dans les secteurs associatifs… ce qui peut transformer le politique. L.F.