La Protection de l’Enfance et le secteur psycho-médico-social sont touchés de plein fouet par l’épidémie. Des enfants « protégés » sont en famille dans des conditions plus difficiles que jamais. Résultats des inquiétudes de débuts de crises. Des enfants n’ont pu réintégrer le lieu de séjour, de placement.
Dans les bilans que nous aurons à faire avec ces familles et les travailleurs sociaux, ils s’en trouveront qui s’en sont fort bien débrouillés, peut-être que quelques uns de ces jeunes auront manifesté moins de troubles qu’ils n’en avaient avant le confinement.
Nous devrons avoir le courage d’examiner toutes les hypothèses, celles de décisions de maintien de placement abusif, ou devenu tel. Le placement entretenait-il le problème ?
Il nous faudra beaucoup d’humilité pour accepter que peut-être nos interventions censées traiter le problème sont devenues avec le temps le problème. Mais alors, ne voulions nous pas voir l’évolution de la famille ? Nous prémunissions-nous excessivement de nos peurs de l’échec du retour ? Nos services et institutions sont ils, elles, parfois inducteurs des difficultés, faisons nous face à des effets iatrogènes des interventions trop vite conclues dans des cercles professionnels trop techniques, trop exigeants ?
Espérons que ces évolutions favorables soient nombreuse en qu’on en fasse une fête. L.F.