Un reportage sur le drame que vivent les enfants du Yemen, décharnés jusqu’à l’horreur, guettés par les charognards. L’autre sur ces milliers de familles qui vivent dans les tombes du cimetière de Manille.
https://www.tf1.fr/tf1/sept-a-huit/videos/sept-a-huit-philippines-familles-vivent-cimetieres.html
et ce reportage du jour dans les infos RTBF.
Une consolation, ces images horribles arrivent jusqu’à nous, des ONG impuissantes connaissent l’existence de ces cauchemars.
Dans ce cimetière, des familles occupent les tombes, y dorment, y mangent, y font des enfants qui à leur tours vont y vivre. Des tombes épiceries, des tombes écoles, des découvertes des os humains qui deviennent des objets de jeux de petits. Des jeunes qui dorment au dessus d’un grand père. Il y fait, la nuit, des températures qui dépassent les 30°. Trop peu ont l’électricité et la clim. Une ville dans le cimetière.
Parfois un enfant qui a appris à lire dans une tombe-école avec un prof d’ONG, pourra peut-être se rendre dans l’école de la ville, si les parents ont économisé sur les 3 € de revenus journaliers d’un papa taxi-moto qui a presté plus de dix heures.
Sur les os des enfants du Yemen, un peu de peau, pas de muscle. ils ne peuvent se tenir debout, encore moins se déplacer. Quelques centaines de milliers d’€ permettraient aux ONG d’apporter de l’alimentation et des médicaments qui leur épargneraient une mort atroce.
Les réfugiés meurent en Méditerranée, chez nous.
Comment notre mental s’organise-t-il pour entendre ou voir ces réalités sans succomber ? Quelle mécanisme psychique s’installe-t-il qui nous permette ainsi de vivre notre vie quotidienne ? Quelle déplacement de ceci sur nos relations ? Quel impact sur notre santé mentale ? Quels accommodements avec la réalité ? Quelles méconnaissances (processus actif et non-conscient) font disparaitre de notre horizon ce réel insupportable ? Comment requalifions ce à quoi assistons de loin ? A déboulonner le réel, ne risquons-nous pas de perdre la tête ?