Catégories
Protection de l' Enfance

Désembourber la Protection de l’Enfance

 

(Préférons SPFE, Soutien à la Parentalité, à la Famille, à l’Enfant)

Témoignages, actions de grèves, exercice du droit de retrait, CM…. se manifestent au sein des services de la Protection de l’Enfance.  

Les acteurs perdent la confiance dans la boussole.

Les temps de débats, de questionnements, de réflexions, de remises en question se perdent.       La machine s’emballe, les inconforts se traduisent en défections, burnout. Les embauches sont difficiles. Le malaise se répand. Le soin devient aléatoire. 

La « capacité contenante » (Tu es le bienvenu avec toutes tes émotions, et je reste),

nécessaire à l’édification des jeunes adultes, s’étiole.

Nous devons retrouver les priorités du travail social, médicosocial, de santé et d’éducation. Les priorités se placent dans l’ordre suivant  : il est nécessaire de soigner l’institution, les services. Les accompagner dans le « prendre soin » qu’elles doivent à leurs acteurs. Seulement alors il sera possible de penser le soin dont a urgemment besoin la jeunesse si tout cela se pense dans la transversalité des autorités responsables de ces secteurs, dans la pérennité. Alors, nous pourrons tabler sur l’engagement que requiert un espoir de passage de l’action éducative à une éducation soignante.

Le « prendre soin du personnel » passe par l’engagement de chacun à participer à des échanges nourris de l’exercice d’une tiercité circulante au sein de ses équipiers, premiers tiers de la relation d’aide(Résonnance, sauvetage dramatique, contre-transfert)

Il s’agit là d’une condition nécessaire à l’élaboration du « care ». 

Le développement de la « capacité contenante » des chefs de service à destination des équipiers devient prioritaire. 

L’heure du don de soi inconditionnel de l’époque des congrégations est révolue. 

Les priorités ainsi énoncées autoriseront l’exercice indispensable d’un regard méta sur l’action éducative et de soin. Ce temps de travail en « chambre » doit recevoir la reconnaissance des pouvoirs subsidiants et des pouvoirs organisateurs. 

Ce rétablissement des priorités permettra de désembourber la Protection de l’Enfance si elle est pensée avec l’éducatif et l’enseignement, la justice, la santé et la santé mentale, la culture et le sport, l’éducation spécialisée et le psychomédicosocial…

Une réflexion à laquelle on veillera à faire participer les experts du vécu dans le respect du pouvoir d’agir des personnes concernées et des accompagnants.

Aujourd’hui, les travailleurs sociaux se sentent comme les Poilus de Verdun ! (Une référente ASE, expérimentée)

Luc Fouarge

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.