L’autonomie est la capacité de gérer ses dépendances. Les dépendances alcooliques restent très mal connotées.
Même dans les milieux de l’éducation spécialisée et du soin des « ressentis » chargés de colères ferment les dernières ouvertures vers une relation d’aide.
Les ados envahis par le doute sur leur image, en questionnement identitaire, peu sur d’eux sont des proies faciles pour les « vérités » qui closent le débat intérieur par les « prêts à penser » et les consommations magiques.
L’attrait de ces « prêts à penser » est mis en évidence de façon hurlante pour ces trop nombreux jeunes qui répondent à l’appel des sirènes djihadistes.
Ils se heurtent souvent à des discours catégoriques d’adultes paniqués usant de d’affirmations sentencieuses. Celles-ci tentent de camoufler le doute des adultes de références auxquels ils ne peuvent plus se cogner pour se construire.
La rapidité avec laquelle les adultes évoquent la dépendance aux nouveaux médias et réseaux sociaux traduit la méconnaissance des adultes repères face à ces nouveaux modes relationnels et/ou ces refuges. Les « éducateurs » sont dépassés par les jeunes dans cette modernité qu’ils ne savent pas encadrer.
L’ado sensible, anxieux à son insu, en quête de cadre ne reçoit donc pas les réponses qui lui permettraient de prendre la distance critique nécessaire quand il se hasarde et se perd dans des recherches de sens et de confort dans les consommations de produits et de médias.
L’adolescent est confronté à des adultes inquiets, anxieux. Les nouvelles réalités socioéconomiques, les peurs de l’avenir, l’insécurité, la déglingue politique et la déqualification de l’école qui fait un repli sur la fonction instruction larguant la fonction éducative …. tant que l’adolescent pourrait bien s’investir dans une quête de moyens de réassurer sa famille ou de la questionner. Dans les deux cas il est invité à une inversion des générations.
Avec ENSSYCOFA je souhaite que cette journée participe à proposer aux adultes des pistes pour penser avec les adolescents nos légitimes inquiétudes et de jeter un regard systémique sur les signes que nous adressent ces adolescents.